La destruction de l’art
Iconoclasme et vandalisme depuis la Révolution française
Presses du réel
2015
Présentation de l'éditeur
Traduit de l'anglais par Estelle Beauseigneur (titre original : The Destruction of Art –
Iconoclasm and Vandalism since the French Revolution, Reaktion Books, 1997).
La Destruction de l'art
est le premier livre à examiner de façon systématique l'iconoclasme et
le vandalisme au cours de la période contemporaine. Cette ambition est
née de la chute des « monuments communistes » à partir de 1989, qui a
démontré que, même en Europe, l'iconoclasme n'appartenait pas au passé.
L'étude propose une vue d'ensemble, au plan international, des attaques
portées contre des œuvres d'art et des biens culturels, et recherche ce
qu'elles ont en commun et ce qui les différencie, en s'appuyant sur les
données empiriques et les apports de plusieurs disciplines, dont la
sociologie, la psychologie et la criminologie. À l'aide d'études de cas
permettant de saisir la complexité des situations et la multiplicité des
acteurs, l'enquête aborde aussi bien les destructions dues à des
autorités et aux propriétaires des œuvres que le « vandalisme
embellisseur » des architectes et urbanistes et que les agressions,
anonymes ou revendiquées, ayant lieu dans l'espace public et à
l'intérieur des musées. Attentive aux enjeux que représentent les
explications, justifications et interprétations de ces actes, elle
examine les changements apportés à l'iconoclasme par le « culte du
patrimoine » et la condamnation politique et morale du « vandalisme »,
ainsi que le rôle croissant des moyens de communication et leur
développement technique. Une attention particulière est apportée aux
rapports paradoxaux liant l'évolution de l'art moderne à l'iconoclasme,
des appels avant-gardistes à faire « table rase » de la tradition aux
rejets d'œuvres contemporaines dont on prétend les avoir prises pour des
déchets. L'ouvrage interroge les liens existant entre cette histoire
récente et les grands épisodes iconoclastes anciens, de la « querelle
des images » byzantine à la Réforme et à la Révolution, et traite du
rôle renouvelé de la religion.
Devenu un classique depuis sa publication en anglais en 1997, traduit en allemand et en espagnol, La Destruction de l'art paraît avec une bibliographie mise à jour et une préface inédite. À l'heure où l'iconoclasme artistique prospère et où les attaques contre le patrimoine culturel sont des armes politiques de première importance, il peut aider à en comprendre la généalogie et la logique.
Devenu un classique depuis sa publication en anglais en 1997, traduit en allemand et en espagnol, La Destruction de l'art paraît avec une bibliographie mise à jour et une préface inédite. À l'heure où l'iconoclasme artistique prospère et où les attaques contre le patrimoine culturel sont des armes politiques de première importance, il peut aider à en comprendre la généalogie et la logique.
Professeur d'histoire de l'art à l'Université de
Genève, Dario Gamboni (né en 1954 à Yverdon, Suisse) est l'auteur de
très nombreuses
études sur l'art du XIXe au XXIe siècle, entre autres La Plume et le pinceau – Odilon Redon et la littérature (Les Editions de Minuit, 1989), Paul Gauguin au « centre mystérieux de la pensée » (Les presses du réel, 2013),
La destruction de l'art – Iconoclasme et vandalisme depuis la Révolution française (Les presses du réel, 2015) et Images potentielles – Ambiguïté et indétermination en art moderne (à paraître). Il a collaboré à plusieurs expositions, dont Iconoclash: Beyond the Image Wars in Science, Religion, and Art (ZKM, Karlsruhe, 2002), Une image peut en cacher une autre – Arcimboldo – Dalí – Raetz (Galeries nationales
du Grand Palais, Paris, 2009) et Damage Control: Art and Destruction since 1950 (Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, 2013).
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