Regards sur l’édition dans le monde arabe
Sous la direction de Charif Majdalani et Franck Mermier
Karthala
Hommes et société
2016
Présentation de l'éditeur
Cet ouvrage jette les bases d’une réflexion sur l’histoire récente de
l’édition et de la lecture dans les pays arabes, du Liban à l’Égypte,
en passant par l’Irak, les pays du Golfe et le Yémen, avec une incursion
au Maroc. Les contours des champs éditoriaux sont souvent différents
d’un pays à l’autre, liés à l’ancienneté des traditions (au Liban ou en
Égypte, par exemple) ou à leur caractère extrêmement récent (dans les
pays du Golfe), mais aussi au développement économique accéléré par
endroits (toujours dans les pays du Golfe) ou ralenti à cause des crises
politiques et des guerres (Irak, Syrie, Yémen, Libye).
Plusieurs contributions traitent ainsi du développement de l’édition dans ces différents contextes, d’autres abordent la question des pratiques de lecture, particulièrement au Liban, en Syrie et en Jordanie. Si les problèmes de distribution et la vigilance d’une censure sourcilleuse sont des entraves à l’édition et à la diffusion, le livre conserve cependant une forte valeur symbolique, à la fois comme vecteur de subversion et comme enjeu de politiques culturelles.
Dans le domaine du livre arabe, les études transnationales s’imposent du fait de l’existence d’un marché du livre panarabe et de l’importance commerciale des foires du livre organisées dans les capitales arabes. Il faut ainsi relever le rôle de certains pays de la péninsule arabique dans la promotion de la littérature arabe ou le développement de programmes de traduction. La profusion littéraire actuelle, notamment dans le domaine du roman, et l’irruption de nouveaux acteurs dans les mondes de l’édition, attachés à diffuser une pensée critique et novatrice, sont deux notes d’espoir dans ce temps d’incertitude qui caractérise la région arabe.
Plusieurs contributions traitent ainsi du développement de l’édition dans ces différents contextes, d’autres abordent la question des pratiques de lecture, particulièrement au Liban, en Syrie et en Jordanie. Si les problèmes de distribution et la vigilance d’une censure sourcilleuse sont des entraves à l’édition et à la diffusion, le livre conserve cependant une forte valeur symbolique, à la fois comme vecteur de subversion et comme enjeu de politiques culturelles.
Dans le domaine du livre arabe, les études transnationales s’imposent du fait de l’existence d’un marché du livre panarabe et de l’importance commerciale des foires du livre organisées dans les capitales arabes. Il faut ainsi relever le rôle de certains pays de la péninsule arabique dans la promotion de la littérature arabe ou le développement de programmes de traduction. La profusion littéraire actuelle, notamment dans le domaine du roman, et l’irruption de nouveaux acteurs dans les mondes de l’édition, attachés à diffuser une pensée critique et novatrice, sont deux notes d’espoir dans ce temps d’incertitude qui caractérise la région arabe.
Charif Majdalani est professeur à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, romancier et président de la Maison Internationale des Écrivains à Beyrouth. Il est l’auteur d’Histoire de la grande maison (Seuil, 2005), Caravansérail (Seuil, 2007), Nos si brèves années de gloire (Seuil, 2012) et Villa des femmes (Seuil, 2015).
Franck Mermier, anthropologue, ancien directeur du Centre
français d’études yéménites (Sanaa) et du département scientifique des
études contemporaines à l’Institut français du Proche-Orient (Beyrouth),
est actuellement directeur de recherche au CNRS, Institut
interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain. Il a notamment
publié Le livre et la ville. Beyrouth et l’édition arabe (Actes Sud, 2005) et a dirigé avec Sabrina Mervin l’ouvrage Leaders et partisans au Liban (Karthala, 2012).
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