Brève histoire des Cahiers du cinéma
traduit par Marie-Mathilde Burdeau
Les Prairies Ordinaires
2012
Présentation de l'éditeur
Brève histoire des Cahiers du cinéma est le premier ouvrage consacré à
l’ensemble de l’histoire de la revue, depuis sa création en 1951 jusqu’à
aujourd’hui. Dans le monde anglophone, du Financial Times à la London
Review of Books, il a été salué comme une contribution majeure à
l’historiographie du cinéma. L’auteur replace la fondation du journal
dans le contexte de la cinéphilie naissante de l’après-guerre et raconte
comment, sous la houlette d’André Bazin, un groupe de jeunes passionnés
se sont employé à ériger cette forme de divertissement au rang d’art à
part entière, en rejetant la "qualité française" et en prenant parti
pour des "auteurs". Forts de cet engagement critique, certains d’entre
eux, tels Éric Rohmer, Jean-Luc Godard ou François Truffaut, allaient, à
la fin des années 1950, passer à l’action et redéfinir le paysage
cinématographique mondial. Émilie Bickerton montre que l’une des
principales originalités des Cahiers, et l’une des raisons de leur
rayonnement international, est d’avoir établi un lien consubstantiel
entre la critique et la pratique cinématographique.
Une part significative de l’ouvrage traite des aspects plus méconnus de l’histoire de la revue, et insiste sur les liens qui l’ont toujours unie avec les évolutions globales de la culture et de la société française : le passage d’une orientation purement esthétique à une politisation forcenée au début des années 1970 ; et surtout, dans des chapitres qui susciteront sans doute la polémique, la rupture avec la politique et l’adoption d’une ligne plus commerciale qui n’a cessé de se renforcer.
L’auteur défend ainsi la thèse que les actuels Cahiers continuent à vivre de leur splendeur passée, mais ont sans doute perdu leur âme et leur raison d’être. La revue de rupture étant devenue un magazine consensuel, la critique audacieuse est encore à réinventer.
Une part significative de l’ouvrage traite des aspects plus méconnus de l’histoire de la revue, et insiste sur les liens qui l’ont toujours unie avec les évolutions globales de la culture et de la société française : le passage d’une orientation purement esthétique à une politisation forcenée au début des années 1970 ; et surtout, dans des chapitres qui susciteront sans doute la polémique, la rupture avec la politique et l’adoption d’une ligne plus commerciale qui n’a cessé de se renforcer.
L’auteur défend ainsi la thèse que les actuels Cahiers continuent à vivre de leur splendeur passée, mais ont sans doute perdu leur âme et leur raison d’être. La revue de rupture étant devenue un magazine consensuel, la critique audacieuse est encore à réinventer.
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