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mardi 4 novembre 2014

Les stratèges de la notoriété. Intermédiaires et consécration dans les univers artistiques, Ouvrage dirigé par Wenceslas Lizé, Delphine Naudier et Séverine Sofio

Les stratèges de la notoriété
Intermédiaires et consécration dans les univers artistiques

Ouvrage dirigé par Wenceslas Lizé, Delphine Naudier et Séverine Sofio
Editions des archives contemporaines
2014


Présentation de l'éditeur
Dans quelle mesure et de quelles manières les intermédiaires contribuent-ils à la fabrication du succès des artistes et à leur accès à la consécration ?
L'activité artistique professionnelle est collective et repose, in fine, sur la commercialisation d'oeuvres, de spectacles, de disques ou de films dont la vocation est d' atteindre un public. Dans cette entreprise, la notoriété est à la fois une fin en soi et un outil qu'un certain nombre de professionnels s’emploient à fabriquer. En d’autres termes, l’accès des artistes à l’espace public suppose l’intervention d' intermédiaires culturels qui s'efforcent, au moyen de stratégies encore peu étudiées par les sciences sociales, de sortir de l'anonymat et de promouvoir des artistes ou des oeuvres.
A partir d'un ensemble d'enquêtes et de recherches collectives, ce livre a pour but de lever le voile sur ces acteurs clés des mondes de l'art, sur leurs pratiques et sur les conséquences de celles-ci en termes à la fois économiques et symboliques. La construction de la valeur des artistes et des oeuvres est ici conçue comme la principale tâche des intermédiaires culturels. Au-delà de leur présentation emphatique comme « faiseurs de stars » ou « briseurs de carrières », dans quelle mesure et de quelles manières les intermédiaires contribuent-ils à la fabrication du succès des artistes et à leur accès à la consécration ?
Répondant à cette question décisive à travers plusieurs études de cas, ce livre éclaire les processus de construction sociale de (l'accès à) la notoriété dans différents secteurs de la production culturelle : édition, musique, arts du spectacle, cinéma, arts plastiques et diffusion en ligne. Ainsi, il s'adresse aussi bien aux professionnels de la culture ou des arts qu'aux étudiant-e-s, enseignant-e-s et chercheur-e-s.
Ouvrage dirigé par Wenceslas Lizé, Delphine Naudier et Séverine Sofio, avec des contributions de Vincent Dubois, Luca Pareschi, Kaoutar Harchi, Dominique Sagot-Duvauroux, Gérôme Guibert, Laure de Verdalle, Pierre-Edouard Weill, Jean-Samuel Beuscart, Maxime Crepel, Olivier Roueff.



samedi 17 mars 2012

Michael H. Kater, Huit portraits de compositeurs sous le nazisme

Michael H. Kater
Huit portraits de compositeurs sous le nazisme
Traduit de l’anglais par Sook Ji et Martin Kaltenecker
Contrechamps
2012

Présentation de l'éditeur

Dans ce livre qui complète une série d’études menées sur la culture durant l’époque nazie, l’historien Michael Kater suit le parcours de huit compositeurs très différents les uns des autres, auscultant le comportement d’artistes qui avaient déjà, au moment de l’avènement de Hitler en 1933, une réputation dans la sphère musicale allemande et internationale. Son étude minutieuse, qui s’appuie sur une documentation en partie inédite, d’une exceptionnelle richesse, suit la trajectoire de personnalités qui choisirent ou bien la collaboration et l’opportunisme, ou bien la résistance et l’exil. Dans la première catégorie, les deux compositeurs postromantiques, Strauss et Pfitzner, s’accommodèrent du pouvoir nazi au nom de la grande tradition germanique ; Hindemith partageait cette position, mais le modernisme qu’il avait incarné sous la République de Weimar suscitait un rejet qui le contraignit finalement à l’exil. Orff et Egk saisirent l’occasion de faire carrière et de représenter la nouvelle Allemagne par leurs œuvres et leur activité. À l’opposé, Schoenberg et Weill, qui étaient juifs, prirent immédiatement le chemin de l’exil. Hartmann, enfin, cessa de composer, restant à l’écart de la vie publique jusqu’à la fin de la guerre.
Ces huit destins croisés mettent cruellement en jeu les rapports entre l’esthétique et la politique, sur fond de lutte entre les Anciens et les Modernes.


Philippe Albèra

« Dans un domaine qui vient tout juste de commencer à éliminer les différentes couches de déformations et de désinformations […], Kater a le grand mérite d’avoir mis en lumière de nouveaux faits et de leur avoir donné une interprétation honnête et précise ». Notes

« Comment agissent les artistes face à la tyrannie, et comment la créativité peut-elle se développer sous le fascisme ? […] Ce dernier volet de la trilogie sur la musique et les musiciens sous le Troisième Reich s’efforce d’examiner de près chacune des personnes étudiées […] Ce qui est particulièrement captivant, c’est la manière dont le livre décrit la bureaucratie nazie pour ce qui concerne l’art et la culture avant, pendant et juste après la Deuxième Guerre mondiale. » Music Educators Journal

« Le nouveau livre de Kater, la troisième et la meilleure de ses études sur la musique allemande sous le Troisième Reich, étudie le destin de huit compositeurs pendant le nazisme et les premières années de la période d’après guerre […] Cet ouvrage, fondé sur une quantité impressionnante de  nouvelles recherches, ne cesse de nous instruire ». Gordon A. Craig, Université de Stanford

« Félicitations à Michael Kater d’avoir résisté à la tentation de passer du blanc au noir et d’avoir brossé ses portraits dans le spectre étendu, donc éclairant, des gris. » Richard Taruskin, Université de Californie, Berkeley

« Une étude judicieuse et extrêmement instructive de huit compositeurs qui furent les victimes, les complices, et parfois les deux, du Troisième Reich. » Peter Paret, Institut d’études avancées, Université de Princeton



Composers of the Nazi Era – Eight Portraits a reçu le Prix Wallace K. Ferguson de la Canadian Historical Association.


L’auteur
Michael H. Kater est professeur émérite chargé de recherches en histoire au Centre des Études allemandes et européennes, Université de York.