La réception de l’œuvre d’Arno Schmidt en France porte la marque de ce cycle de naissances et de morts successives. Porté au sommet puis tombé dans l’oubli, résistant à toutes les assignations (avant-garde, ovni littéraire, ...), il construit des récits alliant humour burlesque et audaces techniques, en une succession d’instantanés : mode d’écriture proche de notre perception qui ne retient que les aspérités de l’expérience, proche de l’instantané photographique aussi, qui accentue l’écart entre vision et reconnaissance, provoquant chez le lecteur la surprise d’une première fois.
La pratique photographique de Schmidt révèle à la fois le décor de ses récits (la lande de Lünebourg) et s’inscrit au cœur même de la genèse de son écriture. Arno Schmidt a photographié tout sa vie. « Quoi qu’il en soit, on voit plus de choses qu’on ne peut en restituer », écrit-il. Dans La boîte noire où se loge notre cerveau, le processus de mise en langue nous oblige à choisir, interpréter, aiguiser, tailler. Un bain révélateur que Schmidt, photographe compulsif mais qui ne procédait que rarement au tirage de ses photos, nommait « déshydratation ».
En montrant pour la première fois en France une centaine de ses photographies et en organisant un colloque international autour de son écriture en images et de la traduction du réel qu’elle propose, la Fondation Arno Schmidt de Bargfeld, l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie et le Collège International des Traducteurs Littéraires d’Arles s’associent pour faire résonner l’œuvre de l’écrivain-photographe.
Renseignements : +33 (0)4 90 52 05 50 - citl@atlas-citl.org
Télécharger l'avant-programme : Prog_JAS_def.pdf
La pratique photographique de Schmidt révèle à la fois le décor de ses récits (la lande de Lünebourg) et s’inscrit au cœur même de la genèse de son écriture. Arno Schmidt a photographié tout sa vie. « Quoi qu’il en soit, on voit plus de choses qu’on ne peut en restituer », écrit-il. Dans La boîte noire où se loge notre cerveau, le processus de mise en langue nous oblige à choisir, interpréter, aiguiser, tailler. Un bain révélateur que Schmidt, photographe compulsif mais qui ne procédait que rarement au tirage de ses photos, nommait « déshydratation ».
En montrant pour la première fois en France une centaine de ses photographies et en organisant un colloque international autour de son écriture en images et de la traduction du réel qu’elle propose, la Fondation Arno Schmidt de Bargfeld, l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie et le Collège International des Traducteurs Littéraires d’Arles s’associent pour faire résonner l’œuvre de l’écrivain-photographe.
Renseignements : +33 (0)4 90 52 05 50 - citl@atlas-citl.org
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