François Bon
Après le livre
Seuil
2011
Présentation de l'éditeur
Nous vivons une des très rares mutations
de l’écrit. Rares (la tablette, le rouleau, le codex, l’imprimerie),
mais chaque fois irréversibles et globales.
Ce
que change Internet, ce n’est pas le rapport au livre, c’est le rapport
au monde. Le numérique affecte la façon dont on écrit aussi bien que
celle dont on lit, nos bibliothèques comme la trace que nous laissons
parmi les autres.
Il ne s’agit pas ici
de prédire. Prendre le temps, au contraire, de considérer l’histoire
récente de notre propre rapport à ces machines, comment nous nous en
servons, ce qu’elles ouvrent de possibles. Prendre le temps de revenir à
quelques oeuvres décisives, celles de Balzac ou de Rabelais en font
partie, qui sont elles-mêmes l’empreinte d’une de ces transitions. Alors
peut-être accepterons-nous de voir que s’offrent pour nos fables, nos
récits, nos lettres, nos carnets privés, nos images aussi, d’autres
vecteurs, une autre mémoire et de nouveaux modes de transmission.
Nous sommes déjà après le livre.
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