Décoloniser l'esprit
traduit de l'anglais (kenya) par Sylvain Prudhomme
La Fabrique
Présentation de l'éditeur 
« Ce
 livre est mon adieu à l’anglais » : Ngugi wa Thiong’o, romancier 
kényan, n’y va pas par quatre chemins, il décide que désormais, il 
n’écrira plus qu’en kikuyu. Pour un auteur dont les œuvres sont 
largement diffusées dans le monde anglophone, c’est une lourde décision,
 dont Décoloniser l’esprit, écrit en 1986, explique les raisons. 
L’origine remonte à une « Conférence des écrivains africains de langue 
anglaise », organisée en 1962, en Ouganda : elle excluait les auteurs 
écrivant dans l’une ou l’autre des langues africaines, et le jeune Ngugi
 se posait alors la question : « Comment a-t-il été possible que nous, 
écrivains africains, fassions preuve de tant de faiblesse dans la 
défense de nos propres langues et de tant d’avidité dans la 
revendication de langues étrangères, à commencer par celles de nos 
colonisateurs ? » À travers son parcours personnel de romancier et 
d’homme de théâtre, Ngugi wa Thiong’o montre que le rôle donné aux 
littératures orales africaines, la vision de l’Afrique comme un tout et 
non comme un découpage issu de la colonisation, la référence aux 
traditions de résistance populaire, tout cela qui passe par la langue 
est la condition nécessaire pour décoloniser l’esprit.Ngugi wa Thiong'o
Il est actuellement professeur et directeur de l’International Center for Writing & Translation à l’université de Californie à Irvine.

 
 
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