samedi 16 mars 2013

Peter Bürger, Théorie de l’avant-garde

Peter Bürger
Théorie de l’avant-garde
traduit par Jean-Pierre Cometti
Collection : Saggio Casino
Questions Théoriques
avril 2013

Présentation de l'éditeur
Parue en 1974 en Allemagne, la Théorie de l’avant-garde de Peter Bürger a suscité d’importants débats. Elle n’avait pourtant pas été traduite en France jusqu’à présent. Sa publication donne l’occasion d’interroger l’héritage des avant-gardes dites « historiques » (surréalisme, dada, constructivisme russe) dans le contexte de l’art contemporain et, plus largement, de la culture de masse postmoderne, mais aussi de rendre compte de leurs échecs, de leurs « futurs passés » comme de leur réactivation problématique. Peter Bürger construit un concept d’avant-garde caractérisé par une remise en cause durable de l’idéologie de l’autonomie esthétique et par une attaque massive contre l’institution art en tant que domaine social détaché de la pratique de la vie.
Loin de composer un simple récit à propos des mouvements d’avant-garde dans leur diversité, Bürger tente de cerner les conditions de possibilité historique de leur apparition et l’unité sous-jacente de leurs démarches. S’appuyant sur l’esthétique d’Adorno et, plus largement , sur la théorie de l’école de Francfort, son livre s’inscrit dans une herméneutique critique de la culture, qui prend la mesure des boule versements introduits par les avant-gardes, tant dans la déconstruction de la « totalité organique » des oeuvres d’art (par le montage, le collage ou le rôle dévolu au hasard) que dans la redéfinition de leur rôle politique – réconcilier utopiquement technique et esthétique, art et praxis.
Les analyses que consacre Peter Bürger au concept d’oeuvre d’art, la distance qu’il prend à l’égard des thèses de Habermas ou de Benjamin, les éclairages historiques qu’il mobilise, comme son souci de distinguer l’autonomie artistique, du point de vue de son histoire et de son ancrage institutionnel, du contenu des oeuvres, font de ce livre un élément majeur pour toute approche des avant-gardes. Son examen de la situation créée par le projet inabouti des avant-gardes, sa description de ce qu’on désigne par « art contemporain » contribuent de façon décisive à la réflexion sur les pratiques artistiques d’aujourd’hui, leur rapport à l’institution art, à la culture et au marché.

Sommaire  

Avant-propos. . . 7
Introduction. Réflexions préliminaires sur une théorie critique de la littérature. . . 9
Chapitre 1. Théorie de l’avant-garde et théorie critique de la littérature. . . 23
i. L’historicité des catégories esthétiques. . . 23
ii. L’avant-garde comme autocritique de l’art dans la société bourgeoise. . . . . . . . . 33
iii. À propos de la discussion de la théorie benjaminienne de l’art. . . 46
Chapitre 2. Sur le problème de l’autonomie de l’art dans la société bourgeoise. . . . . . 59
i. Problèmes de recherche. . . 59
ii. L’autonomie de l’art dans l’esthétique de Kant et de Schiller. . . 70
iii. La négation de l’autonomie de l’art dans les avant-gardes. . . 78
Chapitre 3. L’oeuvre d’art d’avant-garde. . . . . . . . . . . 91
i. Sur la catégorie d’oeuvre. . . 91
ii. Le nouveau. . . . . . . . . . 98
iii. Le hasard. . . 106
iv. Le concept d’allégorie chez Benjamin. . 112
v. Montage. . . 120
Chapitre 4. Avant-garde et engagement. . .135
i. Les débats entre Adorno et Lukács. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .135
ii. Remarques en guise de conclusion et commentaire sur Hegel . . . 151
Annexes . . .157
Apostille à la deuxième édition . . . . . . . .159
L’héritage ambigu de l’avant-garde. . . 169
Bibliographie. . .183

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