jeudi 20 août 2009

Sébastien Arfouilloux, Que la nuit tombe sur l’orchestre : surréalisme et musique


Venez discuter du livre de Sébastien Arfouilloux, Que la nuit tombe sur l’orchestre: surréalisme et musique (Fayard) dans le forum d'Arts et monde social, l'auteur sera là pour vous répondre (pour participer il faut rejoindre sur facebook Arts et monde social http://www.facebook.com/group.php?gid=8279311588, ensuite le lien suivant pour accéder directement à la discussion http://www.facebook.com//topic.php?uid=8279311588&topic=10794)

Des rapports entre le surréalisme et la musique, on connaît la saisissante image allégorique donnée par André Breton : « Que la nuit continue donc à tomber sur l’orchestre. » Pour le représentant de la pensée du surréalisme, seules les images suscitées par la peinture et la poésie sont aptes à donner accès aux représentations inconscientes et aux rêves ; l’expression musicale, jugée trop confusionnelle, ne peut rendre compte du modèle intérieur. Breton condamne ainsi la musique au nom d’un renversement des valeurs : le beau sera désormais ce qui se révèle lorsque l’artiste se penche vers le gouffre intérieur de l’inconscient. Pour autant, est-ce que le surréalisme, en tant que mouvement artistique constitué, refuse une place à la musique ?
Qu’est-ce ce qui se joue derrière ce refus affiché ? Tentons d’ouvrir un rideau trop vite retombé sur la scène et d’apercevoir ce qui se trame en coulisse. La musique tient une place importante dans le travail surréaliste d’expérimentation et de révision absolue des valeurs, à tel point que, affirme Sébastien Arfouilloux, elle fait partie de l’esprit surréaliste.
L’auteur propose ici un retour sur le jeu de mutuelles fascination et répulsion entre le mouvement artistique fondateur du début du XXe siècle et les musiciens. La figure hégémonique d’André Breton mais aussi tous ceux qui ont gravité dans l’orbite du mouvement surréaliste (de Tristan Tzara à Paul Éluard, d’Apollinaire à André Souris) sont ici sollicités, à travers les manifestes, les déclarations et surtout les œuvres, et alimentent une réflexion propre à bouleverser bien des représentations.




Table des matières

Première partie : La musique au temps de Dada
Chapitre premier : Esthétiques musicales contemporaines de Dada
1. Satie précurseur de Dada
2. L’Esprit nouveau de Parade
3. Le Coq et l’arlequin : Jean Cocteau prospecteur de nouveauté
4. Les « esthétiques » musicales de Dada
Chapitre deux : Les spectacles dada
1. Les musiques du Cabaret Voltaire et de Berlin
2. Les spectacles dada à Paris
3. Satie dans le camp dadaïste
Chapitre trois : Une poétique dada ?
Deuxième partie : André Breton, esprit négateur de la musique ?
Chapitre quatre : Les raisons historiques du refus de la musique
1. Les termes d’un refus
2. Le contexte culturel d’un refus
3. Les raisons de ce refus résultant de la nature du surréalisme
Chapitre cinq : Les motifs poétiques du refus de la musique
1. Jeux verbaux et origine de l’écriture automatique
2. L’impulsion verbale de l’automatisme
3. Musique et sens
4. Le rythme, une référence constante
5. Un vers non musical
Troisième partie : Attrait de la musique pour les surréalistes
Chapitre six : Surréalisme et attitude ludique
Chapitre sept : La chanson, inspiration surréaliste
1. La chanson populaire, une forme qui passionne les surréalistes
2. Un domaine guetté par la facilité
3. Un modèle d’inspiration poétique
Chapitre huit : La réception du jazz par les auteurs surréalistes
1. Des spectateurs privilégiés de la naissance du jazz
2. De la révolte à l’intérêt ethnographique
3. Le jazz des années 1940, une rencontre sous le signe de la poésie
Quatrième partie : Les musiciens associés au surréalisme
Chapitre neuf : La musique vocale de Francis Poulenc sur les textes de Paul Éluard
Chapitre dix : L’apport d’André Souris au surréalisme bruxellois
1. L’aventure collective de Correspondance
2. Un musicien théoricien du surréalisme
Chapitre onze : Deux mises en musique de textes surréalistes, Le Marteau sans maître de Boulez et Clarisse Juranville de Souris
1. Des œuvres de structure parallèle
2. Les différents degrés d’intégration du langage parlé dans la musique : d’une stylisation de la parole à une libération
3. Métamorphose du discours surréaliste
Chapitre douze : Les continuateurs du surréalisme dans la musique
1. Les proches du mouvement
2. Les musiciens qui assument l’héritage surréaliste
Conclusion
Annexes
Chronologie des événements littéraires, musicaux et culturels autour de Dada et du surréalisme
Répertoire des musiciens
Bibliographie sélective
Index des noms cités

Aucun commentaire: